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Aïkido = Irimi + Atémi !

Faisant écho à une mésaventure arrivée dernièrement lors d'un cours, je souhaite clarifié certains éléments de MA compréhension de l'application des principes innés de l'Aïkido !




O Sensei à déclaré que les éléments principaux sont Irimi et Atémi, d'accord mais que comprendre ?


Commencons par la notion d'Irimi :

Cela signifie ENTRER dans l'attaque, le mouvement d'attaque du partenaire, afin de se mettre en lieu sûr, en se placant de manière à ce que celui-ci ne puisse en aucun cas nous toucher ! Ou tout du moins avec énormément de difficultés pour y parvenir (obligé de se déplacer, se tortiller, etc..., de manière non naturelle). Ce qui induit un troisièeme élément constitutif qui est le MA AI.


Atémi - la définition :

Un atemi (当身, あてみ?) est dans les budō (arts martiaux japonais) un coup porté sans arme à une partie vitale. Il s'agit de coups portés avec le poing, le pied ou encore avec le tranchant de la main. Le terme atemi waza, 当身技 (あてみわざ?, littéralement « technique d’atemi ») désigne les techniques d’atemi.

Dans la vision mystique médiévale, les atemi permettaient de perturber le ki (l'énergie vitale) de l'adversaire, comme une sorte d'acuponcture à but martial. Les atemi sont souvent accompagnés d'un kiai, un cri correspondant à une extension du ki de la personne qui frappe.

Les atemi sont utilisés au karaté, en ju-jitsu, en aïkido, en yoseikan budō et initialement dans le judo.


Ah, l'Atémi, ce grand mystique ! Mais à quoi sert il au juste ...

Celui-ci nous permet de comprendre différents éléments, que je vais tenter de décrypter pour vous.

Tout d'abord commencons par ATEMI et MA AI. Pour ceux qui ne connaissent pas, MA AI doit être compris comme la distance séparant les deux partenaires physiquement et temporellement.

Mais revenons au duo Atémi - Ma ai, ils sont intrèsequement lié, l'un à l'autre. Car l'Atémi ne peut être efficace que si le Ma ai, obtenu par l'IRIMI est correct.

A distance trop courte, il sera impossible de libérer toute la puissance de frappe, à distance trop longue, il sera inutile, puisqu'il n'y aura pas d'impact !

Continuons notre réflexion, à distance trop courte, notre partenaire pourra aisément riposter, et en plus il y aura de forte chance qu'il soit bien stable, à distance trop longue, aucun des deux ne pourra réaliser quoi que ce soit.

L'atémi est par définition, un moyen permettant de prendre l'avantage sur le partenaire.

Celui-ci est comme aveuglé, stoppé, durant un court instant, ce qui nous permet de réaliser notre entrée (IRIMI). Quand il est porté, il vise les points vitaux du corps, et oblige in fine notre partenaire par un réflexe, pour l'éviter à casser son équilibre, ce qui nous donne l'opportunité de prendre son centre.

Pour certains l'atémi ne devrait pas être donné ?!, cela reviendrait un peu comme demander à un rugbyman de jouer sans ballon, ou un épéiste sans épée, pour ne pas toucher (blesser) son partenaire.

Comme dans toutes activités humaines, le risque zéro n'existe pas ! Est ce que l'épéiste ou le rugbyman arrête leur pratique après un contact un peu rugueux ? Personnellement, je ne le crois pas.

Nous faisons très attention, lors de la pratique à ne pas blesser inutilement nos partenaires, mais cela peut arriver. Il revient à celui qui a recu, l'atémi, la technique, la mauvaise chute de prendre sur lui, pour continuer ou bien d'arrêter la pratique, ce que je ne comprendrai pas.


Durant mes années de pratique, il m'est arrivé de recevoir des coups laissant des marques, des clefs tellement douloureuses que plusieurs jours m'ont été necessaires pour récupérer, ou de mal me recevoir lors de chutes et avoir encore mal plusieurs jours après celle-ci, sans oublier les petits oiseaux d'étourdissement qui m'ont accompagné pendant plusieurs minutes après la réception au sol, et la complète désorientation provoquée par l'intensité de celle-ci.

L' Aïkido est un art martial, dans lequel on tombe beaucoup, et il faut se relever à chaque fois, et continuer.

Avec la pratique on devient un expert dans la chute et le relevé ! Mais hélas, il faut le faire pendant des années, et de toutes les manières et facons possibles.

Quand j'ai appris les chutes, il était régulier de les faire sur des Koshi nage ou Ganseki otoshi.

Les chutes, les atémis, les déplacements, le travail de la respiration et des techniques d'Aïkido, sont un peu comme au musicien, nos arpèges. Cela demande un investissement beaucoup d'effort physique, psychique, émotionnel, et d'une volonté inflexible à toutes épreuves.

Viendrai t'il à l'esprit d'un musicien d'arrêter de jouer de son instrument parce qu'il n'arrive pas à sortir la note qu'il lui est demandée par son chef d'orchestre ??

S'il le fait, il restera toujours un amateur, abdiquant à la moindre complication dans sa pratique.

Il est clair dans ce cas de figure, pour celui-ci qu'il vaut mieux choisir un autre art, demandant moins d'investissement personnel.




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